- Maître du Jeu
Quant à Vanessa Tagada, le lac d’Améthyste était vaste, ce qui l’avait amené à longer le village jusqu’à la forêt, suivant le cours d’eau en appréciant sans doute l’aura paisible qui entourait l’endroit.
Cependant, les choses semblaient… Différentes. En effet. Pour le duo de chercheurs, le sol sous leurs pieds n’était pas le même que celui sur lequel ils avançaient depuis un certain temps déjà. Du côté de Vanessa, elle croyait voir une maison en bordure du lac, traversée d’un grand arbre, comme s’il avait poussé au travers de cette dernière. Et pourtant, la maison ne semblait pas abandonnée. Même qu’elle semblait très bien entretenue, comme le petit jardin qu’on pouvait y voir à l’avant.
Quelques instants de recherches suffiraient pour qu’ils se croisent et, en s’avançant davantage, il allait leur être possible de voir d’autres maisons dans le même état. Toutes parfaitement entretenues mais se battant avec la nature des environs.
De quoi pouvait-il bien s’agir ?
- Vanessa Tagada
Fatiguée de sa marche et ayant besoin de faire une bonne pause pour remplir ses besoins primaires, la chercheuse en herbe se laissa donc tenter par le charme discret et tranquille du village perdu sur les terres de la vallée de Caelum. Vanessa permit à sa goupix, Stella, de sortir un peu de sa pokéball pour se dégourdir les pattes. Elle aurait aimé en faire de même pour Azzuro, son Babimanta, mais ne connaissant pas les courants des rivières voisines, elle préférait s’en abstenir pour le moment. Il aurait été embêtant que le natif des eaux salées fasse une vilaine réaction à l’eau douce ou qu’il se perde bêtement dans la forêt voisine. C’est donc avec Stella à ses côtés que la petite fraise se rendit à Saullet pour y découvrir un paysage des plus étrange.
Si la rouquine avait eu une impression étrange en suivant ce cours d’eau, celle-ci se renforça lorsqu’elle vit la première demeure du paisible village familiale. Autour d’elles, il ne semblait pas y avoir le moindre pokémon ou le moindre habitant. La touriste pensa voir au loin une maison, de l’autre côté, traversée par un grand arbre. Pour en avoir le cœur net, elle pressa le pas pour se rendre sur les lieux. C’était une vision curieuse et ça d’autant plus que le décor n’avait pas l’air abandonné. En effet, jardin et architecture, bien que la nature semblait avoir fait une violente poussée de croissance, semblait encore suffisamment en bon état pour être habitable. Curieuse, la dresseuse se risquait à passer le portillon d’un des jardins et à entrer dans l’une de ces demeures sylvestres.
Pas de doute, il n’y avait personne ici. Pourtant, outre le fait que la végétation avait fait tombé ou brisé quelques objets, tout à l’intérieur de la bâtisse semblait être en ordre. Après un tour dans les sanitaires, Ness’ remarqua que des plantes semblaient remonter dans la plomberie au point d’obstruer un peu les conduits. Il en était de même pour le lavabo, l’évier, la douche et la baignoire. Malgré ce décor dépourvu d’humain et de pokémon, hormis elles, Vanessa n’avait pas l’impression qu’elles étaient en danger ici. La lumière chaleureuse de l’astre solaire venait encore baigner les pièces de la demeure abandonnée. Contrairement à son escapade dans le Manoir Hanté, ici, Ness’ se sentait plutôt bien au point de fouiller dans les placards pour se faire un bon chocolat chaud. Le lait était en poudre, le chocolat aussi, la cuisine était encore fonctionnelle alors pourquoi ne pas se laisser tenter ? Une fois sa tasse prête, la rouquine alla s’installer sur le perron de la demeure en espérant que le maître des lieux reviendrait. Son intrusion chez un inconnu lui rappelait le conte de Boucle d’Or et la famille d’Ursaring. Alors qu’elle était en train de raconter cette histoire à Stella, c’est avec étonnement s’interrompit pour mieux entendre la voix de Daiya et celle de son assistant John. Curieuse, la jeune femme se leva et s’avança jusqu’au portillon du jardin pour mieux voir le duo arriver. Afin d’attirer leur attention, la rouquine sortie dans l’allée et leur fit un grand signe de la main.
« Daiya ! John ! Ça pour une surprise, c’est une surprise ! Vous avez vu ? On dirait que ces arbres ont poussé comme des champignons par ici. »
- Daiya Deschênes
Le village perdu
Feat John & Vanessa
Il était temps pour Daiya de sortir de son trou. Enfin, en l’occurrence, plutôt de son laboratoire. Avec ses deux pokémons, accompagnée de John et de sa Zorua, le groupe partit en repérage dans la forêt. Il fallait étudier les pokémon Insectes, c’était important. Il n’y avait rien de plus important pour Daiya que les Insectes, de toute façon. Et puis, elle pourrait prendre des photos de ces pokémons dans leur vie de tous les jours. Ou demander à sa Pyronille et sa Lépidonille de poser pour une photo ou deux, aussi. Et si son nouvel assistant voulait dessiner, eh bien… Il pourrait dessiner.
Daiya préparait une thèse, et elle espérait que John Frost pourrait l’aider à rédiger correctement et surtout, à illustrer ses expériences avec ses dessins.
Il avait du talent, et puis il était bien sympathique. Daiya n’était pas mécontente de l’avoir engagé, même si ça signifiait faire attention aux dépenses et faire de l’administratif pour lui verser son salaire. Enfin, il y avait déjà une secrétaire au laboratoire. Et la femme cherchait toujours à conquérir le cœur de John. Au moins, il y avait de l’ambiance au laboratoire maintenant.
« Qu’est-ce que…? Je ne reconnais pas les lieux… »
Tout autour d’elle, tout semblait avoir changé. Daiya parlait à John, même si elle ne savait pas si l’homme connaissait la forêt. Daiya était déjà venue plusieurs fois pour collecter des informations concernant les pokémons de son type de prédilection. C’était assez étrange. En fait, non, c’était carrément angoissant. Daiya connaissait cette forêt, et il était scientifiquement impossible que les arbres aient changé de place, tout comme il était impossible qu’en quelques heures, quelques jours tout au plus, de gros arbres aient pu faire leur apparition.
Mais alors que l’entomologiste, perdue dans ses pensées, continuait d’avancer, elle remarqua une maisonnette. Elle était déjà venue ici. Et… Assez étrangement, la dernière fois que Daiya était passée dans ce coin, un arbre ne traversait pas cette maison. Que s’était-il passé ici ?
En s’approchant encore, Daiya put remarquer Vanessa Tagada, amie et collègue chercheuse. La jeune femme avait-elle eu vent de ce qu’il s’était passé ?
« Oui, enfin, c’est impossible, les arbres ne changent pas de place et ne poussent pas en une nuit… Est-ce que tu es venue étudier ce phénomène ? John et moi passions par ici pour prendre étudier sur le terrain et… Enfin nous avons remarqué ces étranges arbres. Et nous voilà. »
Daiya parlait assez vite, et malgré l’angoisse naissante devant un phénomène qu’elle ne parvenait pas à expliquer par la science, elle était tout de même excitée d’en apprendre plus sur ces curieux arbres. Ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait voir un arbre pousser d’un seul coup à l’intérieur même d’une habitation.
- John Frost
Le village perdu
Feat Daiya et Vanessa
Pour la première fois depuis son admission au laboratoire, John accompagna la splendide scientifique dans ses recherches. Faire équipe avec cet esprit intellectuel le combla secrètement de joie, il voyait en Daiya une génie dans son domaine, et il espérait sincèrement pouvoir l'aider le plus possible, grâce à son habilité à retranscrire la vie dans ses dessins. En aucun cas, il aurait raté cette journée, rien qu'à l'idée d'être resté dans le bâtiment scientifique, avec la secrétaire sur le dos, cela donnait la chaire de poule au dessinateur... Spécialement, il n'avait rien contre elle, mais son amour passionnel envers lui, avait comme conséquence dramatique de le faire flipper. Dans les sept dernières années de sa vie, il avait pu voir un nombre incalculable de femmes tomber sous son charme, mais là... Il semblerait qu'il soit tombé sur un spécimen vraiment redoutable. A la moindre pose, quand John est seul, elle arrive toujours avec un plan bien particulier en tête : conquérir son cœur par tous les moyens... Heureusement, son majordome, James, arrivait toujours au bon moment pour stopper cette tigresse dans sa démarche, évitant une fuite ou un méchant râteau conçu à l'intérieur de la caboche du noble. En parlant de majordome, James suivra la troupe dans le silence, et comme toujours, il soutiendra son petit protégé partout où qu'il aille. Ce vieil homme était la représentation concrète de la fidélité.
Marchant tranquillement dans la forêt, avec dans sa main son carnet à croquis, John était prêt à immortaliser le premier Pokémon montrant son joli minois. Seulement, une chose bien précise vint interrompre sa concentration... Surprise par l'état des lieux, sa patronne semblait ne point reconnaître la zone, et pourtant cela n'était pas la première fois qu'elle venait ici. Ne sachant pas quoi répondre face à son étonnement, le noble préféra garder le silence, observant d'un œil avisé l'ensemble du paysage environnant. Voir la faune et la flore cohabitait parfaitement avec l’architecture créer par la main humaine, était une chose unique à voir. Puis, dévorer par un soupçon de curiosité, John allait être sur le point de toucher un des arbres, quand soudain, une voix bien familière vint attirer son attention. Tournant la tête, le dessinateur vit au loin une petite dame à la chevelure écarlate lui faire un signe de la main. Répondant immédiatement à l'appel amical, John et son majordome arrivèrent au même que dame Daiya. Il interviendra seulement après les paroles de sa supérieure :
"En effet, comme vient de le dire, Daiya, nous venons de découvrir ce problème de dernière minute... Étant encore étranger à cette zone, notre stupéfaction n'est pas similaire à la vôtre... N'est-ce pas, James ?" Il partit examiner un autre arbre proche de la position du groupe.
Pendant ce temps, le majordome répondra normalement à la question :
«En effet, maître John...» Il rehaussera ses lunettes, avant de fouiller son sac à la recherche de quelque chose de très important pour Vanessa. «Mademoiselle... Je vous prie d'accepter ces deux paires de collants pour nous excuser de la gène occasionnée de la dernière fois...» Pour se racheter, le noble acheta la même paire de collant qui fut sauvagement abîmer par son pokémon, puis, pour ce qui est de l'autre paire, il était parti sur un concept plus original. La couleur du tissu était entièrement noire, avec comme motif assez rigolo, différente têtes de Pikachu exprimant moult émotion.
"Hum... Si ces arbres viennent de pousser aussi subitement... Cela pourrait peut-être provenir d'une capacité inconnue d'un Pokémon ?" Une idée révolutionnaire vint foudroyer son subconscient. "Imaginez, si cela est vrai, comment nous pourrions soigner des habitats détruit par l'homme en un rien de temps, cela pourrait être une véritable révolution pour l'écosystème de ce monde..." Il appuya sa paume contre le tronc. "Du moins, j'aimerais savoir si dans cette région, un Pokémon spécifique soit capable d'un tel miracle." Il tourna lentement son regard envers les deux belles créatures du savoir. "Mes dames, sauriez-vous quelque chose à ce sujet ?"
- Maître du Jeu
Quant aux arbres, si vous décidiez de vous y intéresser davantage, il vous serait possible de faire une découverte surprenante. Quand bien même semblaient-ils avoir soudainement apparu, comme ça, ces derniers étaient vieux. Terriblement vieux. Des énormes arbres ayant traversé les siècles. Ces arbres n'avaient rien de récent, à croire même qu'ils étaient presque aussi vieux que la forêt en elle-même.
- Vanessa Tagada
- Oh ! Vraiment ?! Vous êtes un amour James ! Vous trimbaler avec ça sur le dos sans savoir que nous allions nous revoir de si tôt ! Vous êtes merveilleux ! Qu’est-ce que vous cachez d’autre encore dans votre fabuleux sac ?
Le regard malicieux, la rouquine finit par mettre ses cadeaux dans son petit sac à dos et reportait, par la suite, son attention sur les fameux arbres et le duo scientifique.
- Moui. Certes. Il n’est pas banal de voir pareil phénomène. À vrai dire, je suis simplement de passage. Personne ne m’a informé sur un tel fait. Si vous tenez à le savoir, je profite d’une petite semaine de congés pour faire le tour du Lac lorsque j’ai vu cet arbre sortir de la toiture de cette maisonnette. Enfin, ils étaient déjà tous comme ça lorsque je suis arrivée. La maison est vide, un peu vieillotte, mais je trouve qu’elle a un certain charme… M’enfin. Nous ne sommes pas là pour refaire la décoration ou rebâtir celle-ci.
Tout en reprenant une gorgée de son précieux chocolat chaud, la petite fraise tentait de réfléchir aux paroles de l’assistant.
- Mmh. Hormis les Noadkokos d’Alola, je ne vois pas d’autres pokémons qui pourraient égaler cette hauteur ou qui auraient une pareille capacité… Après, j’avoue que mes connaissances en type plante sont moyennes. Comme je vous l’ai dit, je suis plutôt faune et flore aquatique…Merci Monsieur Frost, pour les collants. Une paire aurait suffi.
Ah. Ah. Si la fraise était plutôt tendre avec le domestique, elle l’était un peu moins avec le dessinateur. Allez savoir si c’était les traits délicats de celui-ci, son don pour le dessin qu’elle jalousait un chouia, ou bien encore parce qu’elle ne savait pas trop comment être avec lui, mais dans tous les cas, la biologiste marine n’était pas très à l’aise.
Arrivée à la moitié de sa tasse, la chercheuse en herbe, peu intéressée par les plantes, surtout qu’elle n’avait pas la main verte, ce dit qu’il pouvait être intéressant de trouver quelques biscuits secs dans les réserves de la demeure. Sans plus de cérémonie, elle repassait donc dans le jardin et s’arrêta sur le perron de la demeure pour adresser quelques mots aux nouveaux arrivants.
- Je vais faire chauffer un peu d’eau. Il y a encore du lait en poudre et du chocolat, vous en voulez ? Il y a probablement du café ou du thé… Quelques biscuits peut-être… Me semble que j’ai vu un sellier ou quelque chose du genre… James, voudriez vous m’accompagner pendant que ces deux-là communiquent avec la nature ?
Un sourire enfantin aux lèvres, la petite fraise se moquait gentiment de son amie avec son petit assistant qui la suivait. Satisfaite de sa petite réplique pour désigner les hippies, elle retournait à l’intérieur de la demeure et s’aperçus que la porte qui menait à la cave était ouverte. Or, dans son souvenir, celle-ci ne l’était pas, du moins, pas autant. Prudemment, la jeune femme se risquait donc à descendre dans les profondeurs de la maison. Elle n’avait pas réussi à trouver la lumière, mais elle se tenait à la rambarde pour descendre.
- Stella ?! Tu es là ? Stella ?! Ah ! Mais où est-elle encore passée cette curieuse…
- Daiya Deschênes
Le village perdu
Feat John & Vanessa
John connaissait moins la zone, et il ignorait donc l’emplacement de tous les arbres de la forêt. Enfin, Daiya non plus ne connaissait pas exactement la forêt par cœur, mais elle avait passé trente ans à Caelum, et elle était venue ici de nombreuses fois. Aujourd’hui, l’endroit semblait simplement avoir changé… Il n’était plus le même. Comme s’ils avaient été transportés dans une tout autre forêt, parfaitement différente. Pourtant le sentier était toujours là lui, et il n’avait pas bougé. Tout n’avait pas bougé, heureusement, il y avait juste de gros changements. Des changements tels que l’entomologiste ne pouvait que les remarquer.
En revanche, Vanessa connaissait les lieux elle aussi. Elle se tenait devant la maisonnette étrange traversée par un de ces arbres.
D’ailleurs, elle avait l’air de s’être servie directement dans la cuisine. Vanessa ne se gênait pas, mais si la maison était abandonnée, pourquoi pas… Enfin, Daiya n’aurait jamais le courage de faire une telle chose et d’entrer chez quelqu’un, même dans une maison qui n’était plus habitée depuis des dizaines d’années. Quoique, si cela faisait vraiment des dizaines d’années, le cacao ne devait plus être très bon… Daiya préférait ne pas essayer.
Mais elle n’eut pas le temps de faire de remarque que James, le majordome, sortait de son sac les collants qu’il avait racheté à la chercheuse. En fait, il les gardait avec lui depuis un certain temps déjà, mettant un point d’honneur à tenir la promesse qu’ils avaient fait, John et lui, de remplacer les collants abîmés de Vanessa.
… Communiquer avec la nature ? Daiya appréciait le calme naturel des forêts, et elle aimerait parfois passer plus de temps en pleine nature, pour admirer les pokémons Insecte. Mais de là à discuter avec les arbres, à moins d’avoir trop bu, elle n’en était pas encore à ce point. Enfin elle l’espérait. Est-ce qu’elle parlait aux arbres lorsqu’elle avait trop bu ? Seule Destroy aurait pu répondre, mais la Pyronille lorgnait sur les arbres avec insistance, ne faisant guère attention à tout ce qui se passait autour d’elle.
« Merci, mais je crois que je vais m’abstenir de… Piocher dans les placards, enfin, j’ignore chez qui nous sommes, mais si les priopriétaires rentrent… Ah, elle est déjà partie. »
La scientifique se retrouva à nouveau seule avec son nouvel assistant. Daiya l’appréciait, même si elle ne savait pas toujours quoi dire. Elle n’était pas très sociable. Daiya se retourna et fit quelques pas pour observer de plus près l’arbre qui se trouvait là. Son écorce était dure, ça n’avait pas vraiment l’air d’un Noadkoko. Ça ressemblait plutôt à… L’arbre qui se trouvait sur le dos des Torterra, en fait. Mais Daiya s’intéressait aux pokémons Insectes, et elle ne connaissait que très peu les pokémons Plante. Tout au plus, elle connaissait les espèces végétales dont les pokémons chenilles se nourrissaient.
« Mmh, intéressant… Ces arbres semblent vieux de cent ans au moins… »
Soudain, Destroy la Pyronille décida… De mettre le feu à cet arbre, qu’elle jugeait peut-être trop dans son chemin. Ou juste pour le fun, parce que c’était assez amusant de faire brûler des arbres.
« Aaaaah non ! » hurla-t-elle.
Espérons que ces arbres n’étaient pas des pokémons, en tout cas. Ou que Vanessa revienne avec ses pokémons Eau. Ou alors que la Zorua de John puisse se transformer en un pokémon Eau… Daiya n’avait pas très envie d’être responsable d’un incendie qui ravagerait la forêt.
HRP : Destroy la Pyronille tente de brûler un gros arbre dans la forêt
- John Frost
Le village perdu
Feat Daiya et Vanessa
Au départ, John pensait que son cadeau allait faire mouche pour rattraper sa bourde au laboratoire. Mais à la place, il semblerait que l'émerveillement de la scientifique ne se soit tourné qu'envers James, recevant en maigre compensation, un glacial remerciement pour avoir honoré sa parole. Son majordome, lui, avait reçu le saint Graal, un simple bisou, qui fit instantanément rougir le vieillard. Sur le coup, le dessinateur n’apprécia guère ce changement brutal de comportement, il avait clairement l'impression d'avoir quelque part mal agis, voir commis une faute auprès de la demoiselle. Pourtant, en réfléchissant rapidement, l'unique soucis initial provenait des collants abîmer par Nova et rien d'autre en particulier. Un peu contrarier, il allumera une clope et laissera son majordome entre les mains de la demoiselle. Aucune parole, ni aucune émotion ne fut retranscris sur le visage glacial du bel homme. Finalement, il n'avait nulle envie de s’énerver ou de rentrer en conflit avec elle, il préférait laisser couler cette histoire et revenir au sujet initial de sa venue en ce lieu : comme l'apparition soudaine de cette flore. Quant à James, il ne savait clairement pas où se mettre. Le petit cadeau laissé par la jeune demoiselle sur sa joue, fit rougir au centuple ses pommettes, il essayera avec une grande difficulté à reprendre son sang froid en remettant en place ses lunettes.
«Dans mon sac !? Haha ! Il y a tout plein de bonnes choses pour combler des estomacs vides.» Lâchant un rire de joie, James se rendit compte trop tard de la situation actuelle. En effet, il connaissait exactement chaque agissement du petit chérubin et quand il réagissait de la sorte, c'est qu'il était vraiment mécontent vis-à-vis d'une personne. «Bien évidemment, mademoiselle Tagada, je viens avec vous...» Suite à cela, le majordome suivra dans son périple la jeune dame dans le sous-sol, il était prêt à la défendre du premier danger, comme si cette dame était l'incarnation exacte de la future promise de son maître. «Faîtes attention à ne pas tomber, mademoiselle Tagada... Hum ? Stella ? Elle était sortie de sa Pokéball ?» Cette disparition soudaine inquiéta grandement le gentleman, en temps normal, il n'aurait pas ce genre de pressentiment, mais cet endroit mystique semblait vraiment l'effrayer en fin de compte. Le fait de voir aucune forme de vie dans la zone, ainsi que ce grand silence planer depuis leur arrivée, sonnez à l’intérieur de son corps comme un grand danger... Préférant rassurer la femme de science au lieu de l’inquiéter, James posera délicatement sa main sur son épaule, en disant bien calmement avec un grand sourire. «Elle ne doit pas être bien loin, nous allons la trouver ensemble.»
Durant ce temps là, au niveau d'un arbre ancestral où se tenait un duo de scientifique...
Une chose était sûr pour le dessinateur, aucune des deux scientifiques n'avaient répondu à sa question. Certes, on pouvait voir de prêt que ces arbres ne furent point des créatures correspondant à un Noadkoko, au contraire, ces énormes corps végétales devaient être âgés d'une bonne centaine d’années. Le pronostic de sa supérieure confirma bien le doute dans l'esprit de John. Désormais, une simple question s'impose, comment des arbres aussi anciens avaient-ils pu apparaître aussi soudainement ? Perdu dans ses pensées, le noble sentit bizarrement une importante chaleur prendre part juste à côté de lui. Surpris par l'événement inattendu, il restera durant une bonne dizaine de secondes totalement béa, à regarder le départ d'incendie. Hélas, il était bien trop tard pour arrêter la propagation des flammes, l'arbre était déjà condamné à une mort certaine. Énervé, le dessinateur porta un regard inquisiteur sur la chenille pyromane, le coupable de ce crime... Sur un certain point, Destroy portait bien son nom, Daiya l'avait parfaitement nommé... Réagissant finalement à la catastrophe, John s'éloigna le plus possible du brasier en prenant avec lui la chenille criminelle, tout en faisant signe à sa supérieure de le suivre :
"Dame Daiya ! éloignez-vous de là, c'est vraiment dangereux ! Vite !!!" La peur et le désarrois arrachèrent le masque de glace du noble.
- Maître du Jeu
De côté des flammes, rien ne semblait se produire. L'arbre brûlait, tout simplement, comme l'aurait fait tout autre arbre. C'était sûrement ce qui était le plus étrange, avec ce qu'il se passait ici. Rien ne semblait à ça place mais tout était d'une tranquillité presque angoissante. D'autres maisons se trouvaient un peu plus loin, toutes dans le même état, semblant ne faire qu'un avec la forêt vous entourant. Les vieux arbres côtoyaient les plus récents et même qu'il vous était possible de voir deux arbres se disputant une même place.
Un peu comme si tous les deux avaient été là, à une époque différente, et qu'ils tentaient désormais de se superposer.
- Vanessa Tagada
- Oui, elle marchait à côté de moi tout à l’heure. Si cette chipie peu se révéler timide, ne vous y fiez pas James. Elle est terriblement curieuse ! Ah ?! Vous entendez ? C’est elle ! Remontons, il n’y a rien à voir ici.
Toute heureuse de quitter cette pièce lugubre, la petite fraise se dandinait dans les escaliers jusqu’au moment de retrouver sa goupix adorée qui était sagement couchée sur un coussin dans un vieux rocking-chair. Le feu crépitait dans le salon, les glapissements de la renard des neiges face aux caresses de sa dresseuse semblaient être les seuls bruits sonores qui venaient tirer cette maison du silence. Profitant d’un moment d’écart avec le fameux majordome, la rouquine en profita pour poser une question sur son employeur :
- James ? Comment Sir Frost se débrouille t-il avec Daiya ? J’entends par là : « Est-ce qu’ils s’entendent bien ? Comment ça se passe au labo ? » Ce genre de choses…
Loin des regards et plus particulièrement des oreilles du Lord, Vanessa n’avait aucune crainte d’employer le titre noble de John. Lorsqu’il était dans les parages, elle préférait ne pas le mentionner pour le traiter comme le plus commun des mortels, mais la fraise n’était pas idiote. Vous connaissez beaucoup d’hommes ou de femmes bien éduqués avec un majordome ou une gouvernante qui les suit partout s’ils ne sont pas bien nés ? À moins qu’il soit un riche bourgeois et dans ce cas, Ness’ se ferait corriger par le domestique. D’autre part, elle venait prendre la température sur la relation encore ressente du duo. Ness’ était une petite guimauve rosée, les histoires d’amour sucré et de fleurs bleues la faisaient rêver. Alors, même s’il n’y avait rien, elle aimait imaginer des couples exotiques et des alliances parfaites pour savourer le rayonnement merveilleux de cet ensorcellement émotionnel qui n’a ni dieu, ni maître. Hélas, des cris et le reflet des flammes dans les vitres poussiéreuses attirèrent l’attention de la rouquine qui se pressa, suivit de James, dans le jardin. Devant le départ de feu, Ness’ sortit la pokéball d’Azzuro et fit appel à lui pour éteindre tout ça.
- Azzuro ! Vibraquamatise-moi tout ça !
Le petit pokémon de type eau et vol apparu et après un bref regard autour de lui, prit un air interrogateur. Vibra-quoi ?! L’invention de sa dresseuse l’avait un peu perturbé. Surtout que cette attaque était toute nouvelle pour lui… Voyant son manque de réactivité, la dresseuse se corrigea bien vite.
- Je veux dire, Vibraqua ! Go !
- Manta !
D’un petit acquiescement de la tête, le pokémon se mit à battre des nageoires pour voleter jusqu’au brasier et cracher un bon jet d’eau sur les flammes. Au départ, celui-ci était trop fort et éclaboussa une bonne partie de la zone. Sous les conseils de sa dresseuse, il réussit à réguler son jet pour que celui-ci puisse être le plus efficace possible. Une fois le feu éteint, le pokémon cerf-volant fit une pirouette de satisfaction et fut applaudit par sa dresseuse qui rejoint le duo de chercheur avec sa Stella sur ses talons.
- Hé bien ! Je vous laisse trente secondes et vous mettez déjà le feu à un arbre ?! Mesurez vos ardeurs en public voyons !
Un sourire malicieux aux lèvres, la scientifique passe auprès d’eux lorsque son attention se porte brusquement sur deux arbres bataillant pour la même place.
- Tiens… Est-ce ça le syndrome de jumelage végétal ? Le plus jeune semble se faire voler la place par le plus vieux… C’est chronologiquement impossible, n’est-ce pas Daiya ? Mmmh…
Vanessa se redresse et observe les alentours. Pas âme qui vive, ni pokémon, ni humain dans son champ de vision, pas un brin de vent… Deux espaces-temps. Oh ! Est-ce possible ?! Vanessa, qui avait eu des conquêtes bien curieuses… Avait presque honte d’y penser. Mais après tout, après les derniers événements dans le Manoir hanté, l’idée qu’un voile éthéré vienne se poser sur leur monde ne lui semblait pas aussi idiot que ça. Ness’ se retourna donc vigoureusement vers John et le pétrifia d’un regard presque givré.
- Monsieur Frost, êtes-vous l’un de ceux qui admettent l’existence d’autres mondes inconnus à notre dimension ? Fantômes, Extraterrestres, multivers ? Daiya, t’ai-je déjà parlé du Professeur Faust Plutonium ? Un homme un peu perché, mais qui a des connaissances astronomiques spectaculaires ! Passons… Il était obsédé par les univers multiples. Oh ! Certainement que les bandes-dessinés y sont pour quelque chose, mais je vous avouerai que pour le coup, l’idée ne me parait pas si bête que ça…
Croisant les bras et tenant le bout de son petit menton dans sa main droite, la femme de science continuait d’observer les deux troncs dans leur dualité éternellement figée qui rappelait à la jeune femme quelques poèmes romantiques et anciens.
- Daiya Deschênes
Le village perdu
Feat John & Vanessa
Le bois n’était pas assez sec pour que le feu se déploie dans toute la forêt, heureusement. Les flammes léchaient le large tronc craquelé. Les volutes de fumée montaient dans le ciel, et cette atmosphère rappelait de mauvais souvenirs à la jeune femme. Des flashs. Si bien qu’elle entendit à peine John Frost lui demander de s’en éloigner. Elle était comme hypnotisée, figée et bloquée dans le passé. Elle se souvenait trop bien de cet incendie ravageur qui avait détruit toute sa vie.
Mais Destroy s’en fichait. Elle, au contraire, elle aimait brûler les choses. Les faire disparaître. Il y avait sans doute un traumatisme psychologique derrière ce comportement, mais Daiya n’était pas psychologue. Daiya était juste une entomologiste torturée.
Mais ces quelques instants de terreur incontrôlable furent interrompues par un Babymanta qui lança un puissant jet d’eau sur le tronc. Le nouveau pokémon de Vanessa ? Sans aucun doute. Daiya sortit peu à peu de sa torpeur, et se reconnecta avec la réalité. Le passé et le présent s’emmêlaient dans son esprit.
Un peu comme la forêt où le passé semblait avoir étrangement rattrapé le présent.
Daiya détestait cette sensation.
Le tronc était devenu noir, mais l’arbre allait bien. Il l’avait échappé belle. Tout comme le trio, car d’un peu plus et tout s’embrasait. Et ils auraient connu une triste fin, dévorés par les flammes. Ce sort était assez peu enviable.
« Ouf… Merci. »
Encore un peu déboussolée, Daiya écouta Vanessa et se dirigea vers l’un des arbres qu’elle pointait. Effectivement, ce phénomène était bien étrange. Daiya ne croyait pas vraiment aux autres univers. Fantômes, oui, d’ailleurs les pokémons Spectres en étaient des preuves vivantes. Enfin, morts et vivants. Quant aux extraterrestres, la jeune femme ne savait pas quoi en penser. On racontait que des pokémons venaient de l’espace, mais… Cela n’avait jamais été prouvé. Et Daiya était une scientifique. Elle n’était pas fermée à ces idées, mais tant qu’il n’y avait pas de preuve matérielle, elle préférait ne pas se prononcer sur le sujet.
« Mmh… Je ne suis pas sûre de croire aux univers euh… Multivers. Mais je n’ai aucune explication rationnelle à fournir. Et si nous allions voir un peu plus loin dans le village ? Nous trouverons peut-être un indice, ou bien quelqu’un qui en saura plus. »
Au moins, dans le village, la Pyronille ne pourrait plus faire brûler les végétaux. Car les arbres brûlaient bien, et l’entomologiste préférait ne pas flamber pour l’instant. La femme se dirigea donc sur le sentier. La terre de celui-ci semblait différente du chemin qu’ils avaient arpenté pour venir jusqu’ici.
Mais derrière la petite butte, le village semblait lui aussi parfaitement à l’abandon. Les arbres, le lierre, la végétation poussait partout sur les murs et détruisaient les façades. Daiya fronça les sourcils. C’était terriblement inquiétant. Elle décida de sortir son téléphone, pour prendre quelques clichés, et peut-être envoyer un message à Violet, pour savoir si elle avait vu quelque chose d’inhabituel de son côté. Après tout, sa seule amie – hormis Vanessa et John, et même James, qui se trouvaient avec elle – habitait aussi à Caelum. Elle avait peut-être remarqué autre chose.
HRP : Daiya décide d'avancer vers le village. Elle sort son téléphone pour envoyer un message.
- John Frost
Le village perdu
Feat Daiya et Vanessa
Parcourant le sous-sol avec une certaine anxiété, le majordome écouta attentivement les conseils de la scientifique. Ainsi donc, la renarde de glace agissait comme une enfant, prêt à fouiner dans les zones qui lui sont inconnues. Fort bien, James était prêt à attraper cette petite curieuse à la première occasion. Seulement, malgré son grand âge, il avait du mal à discerner les formes dans cette pièce sombre et oppressante. Hormis des vieux meubles de qualités, il n'y avait que poussière dans les alentours, pas la moindre trace d'une renarde fugitive... Rehaussant ses lunettes, le gentleman était prêt à prendre la parole, quand soudain, la demoiselle flamboyante semblait avoir entendu quelque chose à l'étage. S'empressant de la suivre dans sa montée fulgurante, le vieillard vit avec une grande surprise, une petite boule de poile préalablement posée sur un fauteuil à bascule, se réchauffant comme une pacha auprès des flammes de la cheminée. Passant sa main contre son front, le gentil homme rigola un bon coup :
«Hahahahahahaha !!!! Dire que je me suis fait un sang d'encre pour votre Pokémon, mademoiselle Tagada...» La voir caresser son Goupix avec tant d'amour, réconforta grandement le vieil homme. Il avait l'impression d'apercevoir John lors de son premier jour avec la renarde ténébreuse. Cet instant restera inoubliable pour le majordome, comme le jour où il lui offrit son premier carnet à croquis. N'ayant jamais eu d'enfant dans sa vie, il voyait dans le successeur de la famille Carltoné, un fils qu'il aurait toujours voulu avoir, il était vraiment fier de l'avoir vu grandir ainsi. Toutefois, il fut gentiment rappelé à la réalité, lorsqu'il fut écrasé sous une tonne de questions par la scientifique. Décidément, la jeune demoiselle voulait en savoir plus sur la situation professionnelle entre les deux scientifiques. Si elle voulait obtenir des réponses, elle venait de frapper à la bonne porte ! James prit une grande inspiration et répondit avec la plus belle des manières en caressant le doux pelage de la renarde :
«Hum... De mon point de vue, Maître John s'entend très bien avec Dame Daiya... Ils font un excellent duo de scientifique à mon avis.» Brusquement, il fronça les sourcils. «La seule chose embêtante au laboratoire, est cette secrétaire de malheur qui harcèle constamment John, si je ne suis pas là pour l’arrêter, elle pourrait...» L'apparition soudaine d'un incendie, stoppa net le gentleman dans son explication. «Nom d'un Léviator... Maître John !!!» La crainte que son petit protégé soit assaillit par les flammes, éveillera dans son cœur un courage hors norme. Et, avec l'aide d'une vitesse déconcertante, le domestique arrivera rapidement aux côtés de son maître, regardant avec la plus grande prudence, si rien de grave ne lui était arrivé.
«Maître John, vous allez bien !?»
Dans ce cas unique, le dessinateur semblait totalement désemparer par la situation. Malgré le fait d'avoir reculé à une bonne distance de sécurité, sa patronne quant à elle, était resté figée tout prêt du tronc incandescent, comme si les flammes venaient de s’emparer de son âme. Pris de panique, John n'entendit guère la question de son majordome, pour tout dire, il était sur le point de lâcher la chenille, pour chercher la jeune mère de famille dans une course effrénée, mais l'intervention magistrale du Pokémon aquatique mit fin au chaos. Soulager, le scientifique tomba littéralement à genoux, lâchant au même moment l’insecte pyromane...
"Nom d'un Léviator..." Avant de partir en expédition, la veille du départ, John avait entendu par la bouche de la secrétaire, la terrible tragédie ayant détruit la famille de Daiya. Instinctivement, le noble comprit la nature même des expérimentations de sa patronne, tout avait un sens désormais... Elle voulait éviter qu'un drame similaire frappe une autre famille, détruise la vie d’innombrable innocent, et honnêtement, un respect profond immergea à l'encontre de sa patronne. En réalité, il avait à faire à une femme coriace, prêt à tout pour venger la mort de son mari, grâce à l'aboutissement d'une invention qui révolutionnera le monde.
"Bon sang... Si dame Tagada n'était pas intervenue... Nous aurions pu tous finirent en cendre... Je ne sers vraiment à rien..." Baragouina tristement dans sa barbe le dessinateur.
Face à sa propre impuissance, John ne savait pas comment réagir. Depuis tout à l'heure, il était resté dans la même position, à genoux, les bras ballants, le regard perdu dans le brouillard de son subconscient. Ses camarades avaient beaux partirent dans des débats scientifiques, voir de lui poser des questions pour obtenir son avis, hélas, le noble restera tapis dans le monde du silence. En vérité, il était même plus présent à l'heure actuelle, et il valait mieux ne pas le déranger dans ce cas de figure. Dévorer par une vague d'amertume et de colère, John décidera de la pire des manières de se scarifier devant les yeux de tous, en plantant d'une violence sans nom, ses dents dans sa fidèle main droite. On pourrait croire au premier coup d’œil qu'il venait de perdre la raison, mais que nenni, le noble exprimait seulement son dégoût à son encontre, à cause de son incompétence passé.
"Haaaaa.... ça fait du bien..." Son visage tout entier était la représentation exacte de la noirceur de l'âme humaine. Aucune émotion ne pouvait paraître sur son joli minois, hormis à l'intérieur de ses pupilles, où il figurait une haine intense contre sa propre chaire. D’ailleurs, une splendide quantité de sang s'échapper la blessure et d'un air joyeux, John pressa la plaie pour faire sortir le plus de sang possible, comme-ci, il voulait se débarrasser d'un poison abritant son corps. "Je suis vraiment un incompétent... à cause de moi, dame Daiya à faillit mourir... Je dois expier mes fautes..." Alors qu'il allait commettre une seconde tentative de morsure, le majordome prit tout son élan pour donner une énorme gifle sur la joue de son maître.
«Maître John ! Il suffit !!!» Hurla le domestique en exprimant une mine furieuse contre ses actions macabres.
"Hein ? Mais..." Sortant subitement de son état second, John palpa délicatement sa joue, en la caressant du bout de ses doigts. "Je vois..." Il comprit rapidement ce qu'il venait de se passer, à cause de l’hémoglobine s’écoulant de sa main. "Je me suis encore fait du mal, n'est-ce pas, James ?"
Trop attristé pour répondre à cette question stupide, le vieil homme fouilla en urgence son sac à la recherche de bandage. «Veuillez ne plus bouger, maître John...»
Connaissant parfaitement son majordome, il était judicieux pour le noble d’obéir sans broncher à la demande formuler, sans quoi, il subirait son courroux...
"Je suis désolé, James..." Écraser par la honte, John fermera tout simplement les yeux, attendant bien sagement que son domestique termine d’appliquer le tissu sur la quasi-totalité de sa main.
Hrp : John attend bien gentiment qu'on termine de soigner sa blessure.
- Maître du Jeu
Quant à la maison dans laquelle vous vous trouviez précédemment ? Elle semblait avoir disparu. Peu importe où vous regardiez, il vous était impossible de poser les yeux sur cette dernière. Un peu comme si elle n'avait jamais été là.
- Daiya Deschênes
Le village perdu
Feat John & Vanessa
Daiya était assez choquée, mais… Non, elle avait l’habitude. Destroy brûlait souvent des objets random, comme ça, parce que ça l’amusait. Mais la scientifique avait prévu de nombreuses bonbonnes pour les incendies, chez elle et dans son laboratoire, et dans sa voiture aussi, évidemment. Il valait mieux être prévoyant. La jeune femme, depuis son point de vue, remarquait que les maisons ne s’approchaient pas. Loin de là. En fait, elles semblaient rester parfaitement immobiles, et Daiya commença à paniquer. Comment était-ce possible ?
Lorsqu’elle se retourna, elle vit le majordome soigner John. Qu’avait-il encore fait ? Daiya appréciait beaucoup son nouvel assistant, mais c’était… Compliqué.
Elle fit donc demi tour pour lui faire part de ses observations. Ils semblaient ne pas avoir bougé, les arbres étaient eux aussi toujours les mêmes et le sentier, les pierres même, tout était identique. Daiya écarquillait les yeux de stupeur. C’était impossible, ce devait-être un rêve. Elle croisa le regard de Vanessa, mais apparemment, personne n’y comprenait rien.
Daiya remarqua alors que la maison avait disparu. La maison dans laquelle Vanessa avait fait un petit tour, elle n’était… plus là. Contrairement à l’arbre calciné qui lui, restait immobile dans le décor, comme tous les autres troncs.
« … La maison a disparu ? On est… Je crois qu’on est coincés ici ! Venez, il faut que nous retrouvions notre ville ! C’est impossible… Impossible. »
D’un mouvement, Daiya fit disparaître sa Pyronille dans la pokéball. C’était mieux pour courir, car le pokémon était loin d’être très rapide. Et Daiya était complètement paniquée à présent. Elle voulait faire demi-tour et simplement retourner à son laboratoire. Là-bas au moins, elle s’y sentait en sécurité. Même si avant, elle se sentait aussi en sécurité dans cette forêt, apparemment tout avait changé. Et ce n’était pas rationnel. Un pokémon pouvait être capable de faire ça ?
La scientifique ne savait plus. Tout était flou, confus. Paniquée, elle reprit le chemin qu’ils avaient pris en arrivant jusqu’ici.
HRP : Daiya retourne sur le sentier qu'ils avaient pris à l'aller pour se retrouver là.
- Vanessa Tagada
Lorsque Daiya, surprise, parla de la maison qu’elle avait visité, Ness’ se retournait aussitôt en fronçant les sourcils.
-De quoi ?! Mais non ! C’est impossible ! C’est … in… Incroyable…
Mettant ses mains sur sa tête en signe de stupeur, la rouquine commençait à paniquer. Catastrophée, Ness’ suivait Daiya comme un petit qui suivait sa mère. Elle alla jusqu’à lui attraper le bras tout en regardant partout. La présence de John ne la rassurait pas non plus et le combo des deux commençait à l’inquiéter gravement.
- Dai’ ! Dai’ ! Attends ! Et si c’était John ?! Il… Il vient de se mordre au sang ! Sans raison ! La maison a disparu, mais pas l’arbre brûlé !
Ness’ n’était pas une grande courageuse et elle détestait les histoires d’horreur et de spectre, alors un village qui disparaît d’un coup… Le groupe avait beau refaire le chemin, rien ne semblait les faire revenir sur leur pas, enfin… le décor étrange était présent, mais l’ancien disparaissait sans raison.
- Dai’… C’est peut-être un mirage… Y a moyen qu’on soit victime de spore ou autres substances volatiles qui trouble notre esprit, non ? Un genre de … Drogue ? Ou d’hallucination collective ?
Dans tous les cas, Ness’ n’avait pas confiance en John suite à son débordement non contrôlé et préférait se tenir loin de lui.
- John Frost
Le village perdu
Feat Daiya et Vanessa
Depuis qu'il venait de s'infliger une blessure à la main, John avait gardé un esprit calme et réfléchit. Sereinement, il ralluma une clope et orienta lentement son regard dans toutes les directions. Si les dire de sa patronne était juste, alors ils étaient tous enfermer dans une sorte de piège dimensionnel. Sombrer dans la panique était la pire des choses à faire dans ce cas de figure, le dessinateur aurait bien voulu encourager ses camarades à se calmer, mais il n'était plus apte à le faire suite à son action macabre. Il devait rapidement trouver une solution pour arrêter cette sombre mascarade. Qui pouvait bien se cacher derrière ce manège chaotique ? Un Pokémon ? Sans aucun doute...
Aucun événement climatique n'arriverait à créer ce genre de scène, seul une créature provenant du monde spectral serait capable de parfaire un monde aussi étrange et fantastique à la fois. Il devait certainement y avoir un noyau, un élément produisant suffisamment assez d’énergie pour faire tourner en bourrique notre trio scientifique. Posant un regard vif contre l'arbre le plus bizarre de la zone, celui jumelé avec un autre, John ne put s’empêcher de sourire comme un démon. Il venait sans aucun doute de trouver la faille dans ce monde étrange. Peut-être qu'une créature sommeillait à l’intérieur de cet arbre ? Ou peut être qu'il faisait tout simplement fausse route, mais comme dit le proverbe, qui ne tente rien, n'a rien. Sans dire un mot, le noble partira dans la direction opposée de ses camarades, il voulait voir par lui-même sa théorie, sauf que, son majordome, inquiet, le stoppa en posant sa main contre son épaule :
«Maître John !!! Il faut partir d'ici au plus vite ! Suivez-moi !»
Munis d'un calme légendaire, le noble repoussera délicatement la main du domestique et se mit à rependre sa route en s’exclamant fièrement :
"Partir ? Il serait compliqué de s'enfuir de la zone, sans avoir résolu ce mystère..." Malgré l'état de panique du groupe, John se mit à sourire comme un enfant, avec comme éclat à l'intérieur de ses pupilles, une joie indescriptible... Il était rare pour le domestique de voir son petit chérubin dans cet état, et très franchement, vu les circonstances, James était vraiment admiratif face à la détermination débordante de son maître. "Nous avons encore des choses à tester... Pourriez-vous ramener les filles par ici ? J'aurai besoin de leur pokémon pour mon test final..." John avait comme plan farfelu de mettre le feu à la forêt, du moins, aux arbres ancestral parcourant la zone. Or, si son plan était un échec cuisant, le Pokémon eau de Vanessa se chargera d'éteindre une nouvelle fois l’incendie. "Je ne sais pas qui tu es... Mais, je vais te donner une chance de te montrer, avant que ton monde ne finisse en cendre..."
De son côté, le majordome divulguera le plan ingénieux aux dames pour sortir de ce monde...
Hrp : John menace «l'entité» de détruire son monde s'il n'a pas le courage de montrer le bout de son nez.
- Maître du Jeu
Devant vous, le décor se déforma. Tordu. Les arbres se courbèrent. L'air semblait presque tangible. Le village, au loin, prenait une forme étrange, presque effrayante. Le soleil disparu, un voile noir vint recouvrir l'endroit. Au bout du chemin, au centre du village, une lueur verte était visible. La seule chose qui semblait inchangé alors que le monde donnait l'impression de s'écrouler devant vos yeux. Un autel, avec une pierre verdoyante. Ce fut l'état de quelques instants, deux ou trois battements de cils, avant que la lumière ne disparaisse. À la manière d'un trou noir, tout convergea vers cette pierre avant de simplement disparaître. Comme ça.
En un seul instant, il n'y avait plus rien. Plus de maison. Plus de villages. Les vieux arbres avaient disparu. L'arbre brûlé aussi. Vous n'étiez pas certains si tout cela avait été réel ou si vous aviez simplement rêvé les derniers instants. Parce qu'il n'y avait plus aucune preuve de ce que vous aviez vécu. Pas de photos enregistrées. Pas de traces.
Sauf peut-être cette tasse que tenait Vanessa... Mais qui vous croirait ?
HRP : C'est la dernière MJ de cette mission pré-évent. Vous n'en saurez pas plus pour le moment, mais qui sait si tout ça pourra s'avérer utile pour la suite !
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